L’approche globale ou holistique consiste à prendre soin d’un ensemble complexe, systémique, diversifié, interconnecté, depuis l’invisible microbiote jusqu’aux vastes écosystèmes partagés par tous les vivants. Le cheval est partie de ce tout. Et chaque partie de cette partie mérite aussi toute notre attention !
Soigner le tout n’est pas négliger la partie, le « local ». Portés par notre main, les Huiles et Onguents sont destinés à prendre soin d’une partie accessible du cheval où se manifeste un conflit dont l’origine est peut-être ailleurs, une origine complexe qui peut inclure et impliquer de très nombreux facteurs, notamment toxiniques et émotionnels. La peau, les muqueuses bronchique (jetage) et digestive (diarrhée), vésicale et vaginale, nous « parlent » d’une intériorité en difficulté, et c’est un langage qu’il faut apprendre à déchiffrer. S’il faut traiter le général pour atteindre le local (Vitabiol, PrepOhm’s, gemmothérapie, drainages …), l’inverse est aussi vrai : prendre soin du signe visible, venu en surface exprimer les dysfonctionnements de la profondeur, permet d’atteindre et de traiter plus aisément l’invisible.
L’accès au local se fait par la peau, ou les muqueuses. Certains, ostéopathes ou praticiens shiatsu, peuvent atteindre et traiter ainsi des structures beaucoup plus profondes, muscles et tendons, organes et entrailles, à partir de la peau. Ce faisant, ils rétablissent aussi des fonctions, en optimisant la circulation de l’énergie vitale et des flux matérialisés tels que l’influx nerveux, le sang et la lymphe.
En ce qui nous concerne, « communs des mortels », ces soins s’adressent essentiellement au traitement des plaies simples, boutons divers (dermite, morsures de tiques) et brûlures, aux contusions et raideurs musculaires, aux productions cutanées telles que les verrues, sarcoïdes et lésions de sarcoïdose …
Le choix d’un produit à action locale n’est pas si simple !
Il faut éviter tous les produits chimiques de synthèse potentiellement toxiques.
Parmi les produits efficaces sans toxicité, naturels ou conçus à partir de substances naturelles, certains sont beaucoup utilisés, avec succès, comme l’argile, le miel ou l’aloe vera.
Néanmoins, chaque lésion doit être traitée selon sa spécificité, et accompagnée au jour le jour en ayant soin de ne pas appliquer systématiquement et sans discernement une « recette ». Autrement dit, les conseils donnés ici ne prennent toute leur valeur qu’au fil d’un accompagnement pas à pas, par un thérapeute confirmé bien entendu, mais aussi en tenant compte du « feeling » de la personne proche (celle qui prend contact avec ses mains), sa perception objective sensorielle, et subjective, intuitive, ressentie dans l’ici et maintenant, à chaque pas de l’évolution, de cette lésion et de ce cheval.
Et apaiser ses propres émotions est un facteur essentiel ! Une lésion s’inscrit dans le visible, attire le regard (et les avis multiples des « autres »), révèle les chairs meurtries, libère le sang, la lymphe, le pus, des odeurs inhabituelles. La lésion visible est anxiogène. Savoir dès lors être responsable sans culpabilité. Empathique sans hystérie. Donc prendre soin de soi, dans cette relation intime médiatisée par la lésion.
Le nettoyage des plaies se fait avec Calendula teinture mère (TM) diluée à 10%. Après nettoyage, appliquer de l’argile verte en poudre crée un interface très sain, perméable, respirant, qui protège les bourgeons de cicatrisation (comme le fera ultérieurement la « croûte » qui précède l’épithélialisation, la reconstitution de la peau en surface)
Important ! deux principes de base (qui peuvent admettre des exceptions!) : ne pas immobiliser le cheval, ne pas couvrir systématiquement avec un pansement. L’immobilité crée l’ankylose. Le mouvement favorise le retour à une fonctionnalité optimale. Le pansement masque, compresse, étouffe. L’absence de pansement permet un meilleur drainage, une meilleure « respiration » des tissus en voie de régénération (éviter les macérations et les entraves à la circulation des fluides).
Au-delà, Ohm propose trois onguents (OngOhm’s) et deux huiles (ArOhm’s d’usage local).
Une huile est grasse, un onguent ne l’est pas.
L’application est favorisée par un accès direct à la peau, ce qui signifie qu’il est toujours préférable de tondre les parties concernées.
OngOhm 1 ou ArOhm 2, pour les chocs et contusions
OngOhm 2 ou ArOhm 1 pour les plaies, crevasses, boutons, brûlures
OngOhm 3 pour les verrues, papillomes, tumeurs, sarcoïdes et lésions de sarcoïdose.
Important ! il n’est pas indiqué de fermer (cicatriser) trop vite certaines plaies ou crevasses, si celles-ci sont souillées en profondeur, ou si ces lésions ouvertes vers l’extérieur permettent à l’animal d’éliminer des toxines (émonctoire secondaire). Une fermeture prématurée peut engendrer abcès ou lymphangite.
Une mention particulière pour Ergysil, gel à base de silice organique. Ce produit fabriqué par Nutergia, distribué par Ohm, est essentiel au traitement des lésions chroniques anciennes, cicatricielles, fibrosées, ankylosées. Le massage quotidien avec Ergysil gel permet de redonner souplesse et fonctionnalité à des structures telles que la peau (cicatrices), les tendons et les articulations.